side car campion 1911(480 cc)
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Grand Dictionnaire Universel du XIX Siècle
Français , Historique , Géographique , Mythologique ,
Bibliographique , Littéraire , Artistique , Scientifique , etc. , etc...
SIDE-CAR s. m.( saï-de-kar -- mot anglais composé de side , côté ; car , voiture ).
Sorte de voiture irlandaise , à deux places , dont les sièges au lieu
d'être perpendiculaires aux brancards leur sont parallèles , accolés dos à dos :
Ce qui possède au plus haut degré le caractère local , à Dublin , ce sont
les cabriolets découverts ou SIDE-CARS qui circulent de tous cotés . ( Ph. Daryl ).
Mais la source la plus sérieuse est bien le brevet " Bertoux ", lequel nous donne la preuve que le side-car est bien une invention française ; il a été recherché et retrouvé par notre ami Jean Bourdache qui nous l'a communiqué .
Le 28 septembre 1892 , le sieur Jean Bertoux , Chef-armurier au 46ème de Ligne de Fontainebleau , prend un brevet de quinze ans , sous numéro 224.598 , dont la description est la suivante :
" L'invention consiste à transformer par l'adaptation d'un appareil à une roue , toute bicyclette de n'importe quel modèle en un tricycle à deux personnes . sans faire subir à la machine aucun changement capable de modifier sa première destination ..."
L'écrou de la roue arrière de la bicyclette est rallongé d'une tige filetée sur laquelle se visse l'écrou de raccord de l'essieu A . La tringle C , fixée par une douille au montant de la selle de la bicyclette , passe par le tirant G et se visse dans l'essieu en D près de la roue . La liaison entre la bicyclette et le " side-car " est donc assurée en deux points de fixation seulement . La selle du passager , suspendue par ressorts à boudin , ainsi que le repose-pieds sont solidaires d'un support B fixé au milieu de l'essieu A . La selle peut , au gré de la personne que l'on promène , faire face en avant ou à l'arrière de la machine en inversant les colliers d'assemblage du support .
Mieux encore : le 8 août 1893 , J. Bertoux dépose un additif au brevet initial , permettant à la personne assise sur le siège supplémentaire de concourir à l'entraînement de la machine ! Un levier solidaire d'un secteur cranté actionne la roue du " side " par l'intermédiaire d'une roue à rochet entraînée dans le sens d'avancement , folle dans l'autre . Le tricycle Bertoux ainsi constitué est totalement différent des autres tricycles de l'époque , conçus comme tels avec la roue avant directrice placée dans l'axe des deux roues arrière motrices et munies d'un différentiel . Il est similaire au brevet anglais Graham du 29 avril 1903 ( cité dans le numéro 28 de la revue ), mais de dix ans son aîné !
Et l'invention en resta là faute d'un moteur pour traîner l'ensemble !
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Contemporain ou presque de la moto, le side-car a commencé à se faire connaître et apprécier au cours de la Grande Guerre, où il fut utilisé comme véhicule de liaison et même comme ambulance. Très populaire pendant l'entre-deux-guerres et dans les années 1950, il vit son expansion freinée par l'arrivée de petites voitures économiques.
Qui a inventé le side-car ? Dure question... Pour les Anglais, ce side-car so british, ce sont eux ! Les Allemands affirment naturlich que le side-car est né outre-Rhin en 1905, accroché aux premières NSU... Et les Français... hé hé! Loin de nous l'idée d'avoir le cocorico systématique, mais en nous penchant sur de vieux documents, nous découvrons - photos à l'appui -que Georges Gautier (celui qui, en 1902, inventa le surprenant Auto-Fauteuil, ancêtre du scooter) avait équipé peu après son invention d'un véritable panier (en osier) installé du côté gauche.
Alors... Ajoutons que René Gillet, qui était allé bravement se mesurer à Patsau, en Bohême, aux Anglais, Allemands et Austro-Hongrois à la Coupe de 1906, avait repéré lui aussi de gros side-cars Puch, « musardant sur le circuit, lourdement chargés de pièces de rechange, mais prêts à voler au secours des machines de la marque en difficulté ». Une conception sportive qui provoqua alors une réclamation collective très officielle auprès des organisations, mais donna aussi des idées à notre René Gillet national, qui, dès son retour, se lança à fond, et avec le succès que l'on connaît, dans le side-car. Précisons au passage qu'évidemment les Austro-Hongrois puis les Tchèques étaient convaincus eux aussi d'avoir inventé le side-car... Alors, soyons sans assénons cette imparable vérité.
Tout vint de Bertoux...
Le 27 septembre 1892, le chef armurier Jean Bertoux (du 46ème de ligne à Fontainebleau) déposait un brevet concernant un siège suspendu (par ressorts) sur un axe recevant la troisième roue (latérale) d'un vélo. Curieusement, et selon une habitude sans doute héritée des premiers tricycles, le (ou la) pas-sager(ère) était installé(e) dos à la route !
Devant les protestations et afin de faciliter conversation et curiosité (féminines), le courageux chef Bertoux rectifiera la position, ajoutant, le 8 août 1893, un additif à son brevet par lequel la personne transportée se retrouvait non seulement face à la route, mais, de plus, pouvait manipuler un levier, installé à portée de main, qui, relié à un système à cliquets et rochet, lui permettait d'entraîner « sa » roue. Ainsi, dès 1892-1893, alors que la moto était encore dans les limbes, l'excellent Bertoux avait-il inventé non seulement le side-car, mais en outre le side-car à roue motrice ! La petite histoire soupçonne toutefois cette seconde mouture de son invention de lui avoir fait perdre à jamais nombre de jolies passagères...
Le side-car fait son spectacle
Mais revenons dans la première décennie du xxe siècle... Même si l'on admet que le side-car a été inventé vers 1905, on n'en rencontre guère alors sur les routes, où, à côté des premières automobiles, ce sont encore les tricycles, et notamment les tricars, qui occupent la chaussée. La moto progresse peu à peu et, à Paris, tandis que l'importateur NSU présente ses premiers side-cars Sociable, René Gillet s'est mis au travail, « s'inspirant » pour débuter des réalisations britanniques qui commencent aussi à être importées en France.
Il n'a pas tort car, en compétition internationale, non seulement le règlement concernant les catégories a été redéfini, mais on va y incorporer les side-cars. Surpuissants malgré leurs défauts de jeunesse, soulevant des nuages de poussière en virage, les side-cars «ont tellement emballer les foules, lors de leurs débuts en 1910 et 1911, qu'à partir de 1912 aucun Grand Prix digne de ce nom ne pourra plus les ignorer !
Ce « panier » si bien nommé
Cette nouvelle popularité va accroître les ventes, ce qui incitera quelques marques à proposer des side-cars, ou au moins à prédisposer leurs grosses motos pour y ajouter un éventuel attelage. Concernant le side-car lui-même, il reprend un peu les principes appliqués par ses concurrents tricycles et tricars, à savoir une caisse la plus légère possible (il faut encore pédaler pour démarrer le moteur), suspendue par des ressorts au châssis porte-roue, lui-même fixé au cadre de la machine par des systèmes d'attache.
Le « panier » (qui doit son nom aux matériaux de construction) est proposé en trois versions : osier (la moins chère), rotin (la plus rigide), contreplaqué (ou tôle) sur membrures de bois de frêne ou de hêtre (la plus luxueuse). La forme fauteuil, avec repose-pieds des débuts, reçoit d'abord un sabot protégeant les jambes, puis le dessin général s'affine, les styles bateau ou obus ayant le plus la faveur de la clientèle. De confortables caisses de tourisme apparaissent, ainsi que des remorques pour les bagages qui s'attellent derrière l'ensemble.